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L'AVENT
Alors, le Prêtre :
Oui, c’est une chose digne et juste, équitable et salutaire, de vous rendre grâces en tout temps et en tous lieux, Seigneur saint, Père tout-puissant. Dieu éternel, par Jésus-Christ, Notre-Seigneur. Par qui les Anges louent votre Majesté, les Dominations l’adorent, les Puissances la vénèrent en tremblant, les Cieux et les Vertus des cieux, et les heureux Séraphins la célèbrent avec transport. Daignez permettre à nos voix de s’unir à leurs voix, afin que nous puissions dire dans une humble confession : Saint ! Saint ! Saint !
Vere dignum et justum est, æquum et salutare, nos tibi semper et ubique gratias agere : Domine sancte, Pater omnipotens, æterne Deus ; per Christum Dominum nostrum. Per quem majestatem tuam laudant Angeli, adorant Dominationes, tremunt Potestates.Cœli , cœlorumque Virtutes, ac beata Seraphim, socia exultatione concelebrant. Cum quibus et nostras voces, ut admitti jubeas deprecamur, supplici confessione dicentes :

Unissez-vous au Prêtre, qui lui-même s’unit aux Esprits bienheureux, pour rendre grâces du Don inestimable, et dites :

Saint, Saint, Saint est le Seigneur, le Dieu des armées !
Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus Deus sabaoth !
Les cieux et la terre sont remplis de sa gloire.
Pleni sunt cœli et terra gloria tua.
Hosanna au plus haut des cieux !
Hosanna in excelsis !
Béni soit le Sauveur que nous attendions, et qui va venir au nom du Seigneur qui l’envoie.
Benedictus qui venit in nomine Domini.
Hosanna soit à lui au plus haut des cieux !
Hosanna in excelsis !

Le Canon s’ouvre après ces paroles, prière mystérieuse au milieu de laquelle le ciel s’abaisse et Dieu descend. On n’entendra plus retentir la voix du Prêtre ; le silence se fait même à l’autel. Ce fut aussi, dit