I. — Dans la seconde partie de cet écrit, Chap. xiv, xv et xvi, nous avons montré, et plus d’une occasion s’est offerte depuis d’en réitérer la remarque, que la centralisation politique a pour principal corollaire et contre-poids l’anarchie mercantile, c’est-à-dire la négation de tout droit économique, de toute garantie sociale, en un mot, de toute mutualité. Autant l’unitarisme gouvernemental se montre incompatible avec les libertés de 89, toujours promises et jamais accordées, autant il se concilie merveilleusement avec la spéculation agioteuse, l’insolidarité des producteurs et les coalitions du monopole. Les économistes du système l’ont compris ; c’est la base sur laquelle ils fondent l’espoir d’une aristocratie nouvelle. — À vous, diraient volontiers au prince les exploiteurs des masses, les adversaires de l’égalité et des classes moyennes ; à vous, le domaine politique ; à nous, l’empire des intérêts ! Organisez, centralisez, disciplinez votre gouvernement, laissez-nous le soin de constituer notre domination sur l’antagonisme universel.
On n’aurait qu’une idée imparfaite de ce que j’ai appelé, au commencement de cette troisième partie, Incompatibilités politiques, si je ne faisais voir qu’elles ont leur développement dans ce que l’exploitation capitaliste