Page:Proudhon - De la Capacité politique des classes ouvrières.djvu/452

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Ils demandent que toutes les grandes entreprises d’utilité publique, que toutes les grandes institutions économiques soient conçues et établies en faveur du travail autant que du capital.

Avantage pour avantage, utilité pour utilité, service pour service, produit pour produit, appréciation équitable des valeurs et des services échangés, sans aucun privilége de situation, sans aucune préséance reconnue, sans aucune faveur législative au profit de l’une des parties et au détriment de l’autre ; voilà, selon les ouvriers, ce que le travail a intérêt à réclamer, voilà ce qu’il réclame, voilà ce qu’il veut obtenir, et ce qu’il obtiendra ! Voilà la vérité, voilà le droit, voilà la justice !

Et c’est là ce qui s’appelle la mutualité !

C’est dans cette idée de mutualité, si simple et si forte, dont il a été fait, à la deuxième partie de ce livre, quelques applications si saisissantes, sur les questions vitales de l’économie politique, que se trouve, selon Proudhon, tout l’avenir du peuple, tout l’avenir des travailleurs.

C’est là que se trouve le vrai développement des principes de 89.

C’est là que se trouve la vraie politique des classes ouvrières.

Toute politique qui n’est pas la mise en œuvre de cette idée n’est pas, ne doit pas être la leur. Elles n’ont que faire de s’y intéresser, si ce n’est pour chercher toutes les occasions légales de s’en séparer et de lui opposer leur protestation.

Proudhon ne se dissimulait aucun des nombreux obstacles que doit rencontrer cette politique ouvrière.