Page:Proudhon - Du Principe fédératif.djvu/139

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avons voulu le libre-échange pour l’honneur du principe, et parce que nous ne pouvons laisser dire que la France craint l’Angleterre, pas plus sur les marchés que sur les champs de bataille. Oui, nous voulons que la Révolution demeure armée, la République une et indivisible, parce que sans armée la Révolution est incapable d’exercer parmi les nations son mandat de justicière ; parce que sans unité la République ne marche plus comme un homme : c’est une multitude inerte et inutile. Mais nous voulons que l’armée soit citoyenne, et que tout citoyen retrouve sa liberté dans l’unité. — Misérables discoureurs ! Si la politique suivie en Orient et en Italie n’était pas la vôtre, pourquoi en approuviez-vous les entreprises ? De quoi vous mêliez-vous ? Vous parlez d’honneur national : qu’y a-t-il de commun entre cet