moins que la Suisse, semble avoir été taillée par la nature pour une confédération : pourquoi donc, dès avant le début de la campagne, avoir soulevé cette question d’unité ? Pourquoi cette extension donnée au but primitif, et parfaitement défini, de l’expédition ? Y avait-il nécessité, opportunité ? C’est ce qu’il faut voir.
Lorsque j’ai invoqué, après tant d’autres, en faveur d’une fédération italienne, la constitution géographique de l’Italie et les traditions de son histoire, on m’a répondu que c’étaient là des lieux-communs épuisés, des fatalités qu’il appartenait à une nation intelligente et libre, agissant dans la plénitude de sa puissance et pour son plus grand intérêt, de surmonter. On a dit que la théorie qui tend à expliquer la politique et l’histoire par les influences du sol et du climat était fausse, immorale même ; peu s’en est fallu qu’on ne me traitât de matérialiste, parce que j’avais cru voir dans la configuration de la Péninsule une condition de fédéralisme, ce qui dans mon opinion signifie un gage de liberté.
Cette argumentation singulière de mes contradicteurs m’a