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ÉGYPTE : ART TYPIQUE

progrès ! Cette douzaine de personnages accompagnés de petits enfants nus, voilà l’élite de la France ! En dii tui,Israël ! - VOLTAIRE : celui-là n’est pas trop déchu, depuis quatre-vingt-cinq ans que les Parisiens le proclamèrent, en plein théâtre, grand homme et immortel, et j’avoue qu’il me plaît fort. Mais il faut dire aussi que sous une foule de rapports, il commence à nous sembler drôle, et que si nous n’avions soin de le mesurer à la mesure du dix-huitième siècle, qui est le pied de roi, il nous paraîtrait de taille assez médiocre. - ROUSSEAU : je le répudie ; cette tête fêlée n’est pas française, et nous nous fussions fort bien passés de ses leçons. C’est justement à lui que commencent et notre romantisme et notre absurde démocratie. A chaque patrie ses grands hommes, s’il vous plaît ; à chaque commune ses pauvres. Il y a de l’impertinence, citoyen David, quand vous ne trouvez pas douze figures françaises connues à mettre dans notre sublime Panthéon, à y fourrer un étranger, dont notre légèreté a fait les trois quarts de la réputation. Pourquoi, une fois en train de faire des exceptions en faveur des étrangers qui, par leurs écrits, ont illustré notre langue, n’avez-vous pas placé à côté de J. J. Rousseau M. le comte Joseph de Maistre ?... — FÉNELON : allons donc ! Ce quiétiste, ce féodaliste, cet ami des jésuites, que Saint-Simon et autres représentent comme un intrigant de cour ! L’image de Fénelon appelait celle de Bossuet : pourquoi