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Page:Proudhon - Idée générale de la Révolution au dix-neuvième siècle.djvu/209

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être et de liberté ; qu’à une constitution de pouvoirs politiques soit substituée une organisation des forces économiques ; que l’homme et le citoyen, au lieu de tenir à la société par aucun lien de subordination et d’obéissance, ne soit lié que par son libre contrat. Je veux enfin qu’à la réalisation de mes désirs vous fassiez servir les institutions mêmes que je vous charge d’abolir et les principes de droit que vous aurez à compléter, de telle sorte que la société nouvelle apparaisse comme le développement spontané, naturel et nécessaire de l’ancienne, et que la Révolution, tout en abrogeant le vieil ordre de choses, en soit cependant le progrès.

Je suppose, dis-je, que le peuple, une fois éclairé sur ses vrais intérêts, déclare sa volonté, non pas de réformer le gouvernement, mais de révolutionner la société : dans ce cas, sans préjudice d’un meilleur plan, sans que je prétende que la marche ici indiquée ait rien d’absolu et ne puisse recevoir toutes sortes de modifications, voici comment je conçois que les Représentants du peuple pourraient accomplir leur mandat.

Je prends mon point d’attache sur une question que l’on trouvera peut-être fastidieuse, la Banque d’escompte : je tâcherai, en supprimant tout détail technique, toute discussion de théorie, de la présenter sous un jour nouveau et plus intéressant.


1. Banque nationale.


Deux producteurs ont le droit de se promettre et garantir réciproquement la vente ou l’échange de leurs produits respectifs, en convenant de la chose et du prix (art. 1589 et 1703 du Code civil).