Pour les tribunaux correctionnels, la progression a marché de même :
Affaires | Prévenus | ||||
1829 | 108,390 | 159,740 | |||
1845 | 152,923 | 197,913 | |||
1847 | 184,922 | 239,291 |
Quand l’ouvrier a été abruti par la division parcellaire du travail, le service des machines, l’instruction ignorantiste ; quand il a été découragé par la vilité du salaire, démoralisé par le chômage, affamé par le monopole ; quand il n’a plus ni pain ni pâte, ni sou ni maille, ni feu ni lieu, alors il mendie, il maraude, il filoute, il vole, il assassine ; après avoir passé par les mains des exploiteurs, il passe par celles des justiciers. Est-ce clair ?…
À présent, je rentre dans la politique.
C’est par le contraste de l’erreur que la vérité s’empare des intelligences. Au lieu de la liberté et de l’égalité économique, la Révolution nous a légué, sous bénéfice d’inventaire, l’autorité et la subordination politique. L’État, chaque jour grandi, doté de prérogatives et d’attributions sans fin, s’est chargé de faire pour notre bonheur ce que nous devions attendre d’une tout autre influence. Comment s’est-il acquitté de sa tâche ? Quel rôle le gouvernement, abstraction faite de son organisation particulière, a-t-il joué dans les cinquante dernières années ? Quelle a été sa tendance ? Là est maintenant la question.
Jusqu’en 1848, les hommes d’État appartenant soit