Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/116

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lui fait perdre, avec les grâces de son sexe, le vrai sentiment de l’amour, lui rend le mariage odieux, et la précipite, de pensée et trop souvent de fait, dans un érotisme de plus en plus excentrique. Les affections dépravées, l’intelligence à son tour se décompose ; les œuvres de la femme émancipée se font remarquer par une excessive inégalité, un intarissable bavardage, un mélange de puérilités féminines et d’affectation de masculinité. Ne parlons plus de raisonnement ni de raison ; des mots détournés de leur sens, des idées prises à l’envers ; un empressement visible à s’emparer des pensées et des expressions de l’adversaire pour s’en faire à elle-même des arguments ; l’habitude de répondre au dernier mot du discours au lieu de répondre au discours même ; des démentis contre l’évidence, des formules pillées partout, et appliquées à tort et à travers, des calembours, des coqs-à-l’âne, des charges ; bref, la confusion de tous les rapports, l’anarchie des notions, le chaos ! Voilà par quoi se distingue l’intellect d’une femme émancipée. Ces traits, que je me suis borné dans mon étude à relever sur quelques-unes des célébrités du siècle, je les ai observés sur des centaines de sujets. Puisque vos publications m’y autorisent, vous ne trou-