Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/160

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aux femmes leurs époux, selon la science certaine qu’il a de leurs sympathies et de leurs antipathies : c’est lui, ensuite, qui prononce leur séparation quand leur mutuel amour est épuisé ; qui les engage en de nouveaux liens ; c’est le prêtre androgyne, en un mot, qui fait et défait les unions amoureuses, détermine leur durée. Car tout est relatif; car l’idéal change, ne l’oublions pas ; car, enfin, l’amour est LIBRE.

Or, si l’on suppose qu’ici, comme dans la banque, comme dans la politique, etc., l’entremetteur a droit à une taxe, je laisse à penser ce que peut devenir un pareil entremettage ? Jusqu’à présent, nous avons été dans la pornocratie ; maintenant quel nom donnerez-vous au prince-pontife chargé de la pourvoyance des femmes et des maris ? Que dites-vous de cette synthèse ? Elle a un nom dans la langue de la prostitution.

Je m’arrête : j’en ai dit assez pour faire comprendre à quiconque lira ces pages que votre métaphysique, que la métaphysique de M. Enfantin n’est autre chose que confusion, gâchis, chaotisme, réalisation d’abstractions et négation de réalités ; que vous ne comprenez pas le sens des mots : abstrait, concret, absolu, relatif, cer-