Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/178

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gente, douce et sage, j’ai raison de dire que la beauté est à toutes.

De quoi donc les femmes ont-elles à se plaindre ?…

Oui, sans doute, il y a des créatures qui ont lieu d’être mécontentes, mais leur cause n’est pas celle du sexe ; pas plus que le triomphe de leurs souteneurs n’est celui du droit.

Les honnêtes femmes ont la faiblesse, dès qu’on parle de leur sexe, de se rendre solidaires des mauvaises. Faut-il donc leur répéter cent fois la même chose ? Il est admis, par moi comme par les autres, que les femmes, incontestablement inférieures pour la force physique, le génie, l’industrie, la philosophie, la politique, l’art et les affaires, reprennent un certain avantage dans la pratique des vertus domestiques, dans cette moralité de tous les instants, plus difficile peut-être que l’héroïsme. Cela tient à la sensibilité naturelle, à la passionnalité de leur sexe, à leur idéa-