Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/265

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A mesure qu’elle a marché dans sa dépravation, ses facultés viriles ont faibli.

Aujourd’hui, c’est une prostituée.

15 juin 1862. — Assisté à Bruxelles au spectacle du Parc ; — représentation donnée par Ravel, artiste du Palais-Royal, l’ancien compagnon d’Alcide Tousez et de Grassot.

Une fièvre brûlante ; — Chez une petite dame ; La ferme de Prime-Rose.

Ces trois pièces peuvent servir à montrer le gâchis de sentiments, d’idées, le fonds de luxure et d’obscénité qui possède aujourd’hui les auteurs. Ce qu’il y a d’étonnant c’est que le public n’y comprend pas grand’chose, malgré sa bonne volonté de corruption.

La première de ces pièces, d’un M. Mélesville, est une satyriasis. C’est la peinture d’un homme de vingt-cinq ans, amoureux, ou plutôt avide de femme, et retenu par une timidité égale à sa rage sensuelle. On le voit dans un monologue perpétuel que mettent en relief les incidents plus ou moins bouffons de la pièce, plongé dans un rêve de lasciveté continuelle, se désespérer de sa poltronnerie, s’exalter, vouloir se tuer, haïr les femmes, les adorer, enfin changé en bête au point de tomber dans un accès de