Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/276

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Est-ce le spectacle, l’Opéra, le Vaudeville, ou l’Hippodrome, que nous mettrons à la place de l’Église ? Le spectacle n’est qu’une excitation au plaisir et à la volupté ; un moyen d’agitation tout au plus. — De morale impossible.

Il faut que nous refassions de la morale quelque chose comme un culte. Nous pouvons, avec les seuls forces de l’esprit, donner une théorie, définir le droit, en formuler les applications ; dire de fort belles choses. — Mais en remplir le cœur, l’âme ; en faire une poésie, une publication, une sainte allégresse ? Jamais ! Il nous faut autre chose.

Il faut revenir ici aux sources, chercher le divin, nous retremper dans une vénération, qui nous soit en même temps un bonheur. Nous cherchons quelque chose de mystique, qui cependant ne choque pas la raison, précisément ce que voudraient faire, avec le christianisme, les croyants concordataires.

Pour moi, j’ai cru qu’il fallait remonter, ou descendre, jusqu’aux couches les plus profondes de l’histoire.

La raison pure et philosophique ne suffit plus, pas même aux raisonneurs et aux philosophes. — De là tant d’apostasies à la raison.