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DE LA PORNOCRATIE.

une certaine mesure, et après les autorités les plus graves, le concubinat, ç’a été encore dans l’intérêt des femmes. Je ne fais pas de doute qu’il n’eût été possible à un autre de dire mieux que moi ; mais enfin j’ai parlé selon mes faibles moyens, et si je regarde autour de moi, si je remonte dans le passé, je ne vois pas un auteur, non pas un, qui ait pris autant à cœur la cause de votre sexe. Pourquoi donc ce déluge d’épithètes offensantes que je suis un rustre, un âne, un lâche ? Eh ! mesdames, si le droit de la femme était la seule chose qui vous tînt au cœur, voici tout ce que vous aviez à me dire : « Monsieur Proudhon, vous êtes, jusqu’à présent, le premier de nos défenseurs, et nous sommes heureuses de vos excellentes dispositions. La condition que vous faites à notre sexe n’est point à dédaigner, et ce pis-aller nous garantirait déjà une existence sortable. Mais, permettez-nous de vous le dire, en ce qui concerne la femme, vous n’êtes encore qu’un simple bachelier ; vous n’avez vu de ses splendeurs qu’un pâle rayon, et, comme vous l’a dit un artiste de vos amis, vous n’entendez rien à l’amour.

« Vous nous croyez faibles de corps, pauvres de génie, timides de cœur, et c’est en considé-