Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
29
DANS LES TEMPS MODERNES.

ou progrès, sont, de même que les instincts polémiques et guerriers, de commandement, de fermeté et de personnalité, en plus grand développement chez l’homme, en moindre développement chez la femme. En revanche, et comme si la nature, non contente de cette supériorité de puissance accordée au sexe mâle, avait voulu prévenir toute insurrection de la part du sexe faible, elle a donné à celui-ci, en prédominance, la vénération, la subordination, l’attachement, la résidence, la circonspection, le besoin d’approbation et de louange, toutes facultés qui révèlent la défiance que la femme a de ses moyens, enfin une sorte d’esprit intuitif et divinatoire qui tient lieu à la femme de raisonnement et de conviction. Et comme si cela ne suffisait point encore pour la paix domestique, l’ordre des sociétés et la destinée finale du genre humain, la masse totale du cerveau est plus petite chez la femme, dans la proportion moyenne de 3 livres 4 onces contre 3 livres 8 onces. Or, comme le dit Broussais, toutes choses d’ailleurs égales, il y a plus de puissance là où il y a plus de quantité ; et l’objection qu’on voudrait tirer contre la phrénologie du cerveau de l’éléphant ou de celui de la baleine tombe, parce que le cerveau des ani-

3