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Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/57

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DANS LES TEMPS MODERNES.

que pour l’idée, en reçoit une impression qui redouble son zèle pour la vérité et la justice. J’ai dit toutes ces choses ; vous les avez lues : jamais bilan ne fut dressé avec un soin plus scrupuleux. Que me reprochez-vous donc ? J’ai établi de mon mieux la vérité de cette proposition : Si l’homme, expression de la puissance, est à la femme comme 27 à 8 ; la femme, expression de l’idéal, est à l’homme aussi comme 27 à 8. Vous qui affirmez, qui proposez, qui enseignez tant de choses, admettez-vous, mesdames, ou niez-vous l’équivalence des sexes ? Car, en vérité, plus on vous lit, moins on comprend ce que vous voulez.

Il est vrai qu’ici comme ailleurs la question est de savoir si la beauté n’est pas chose vaine et chimérique, de pure apparence, mais chose positive, qui a son rôle, son influence très-grande et son inestimable prix ? Et comme vous ne croyez point à ce que j’appellerai l’existence de la beauté, professant en cela, et pour cause sans doute, une doctrine contraire à celle des plus grands philosophes, des plus grands poètes, des plus grands théologiens ; comme vous êtes, en fait d’idéal, de vrais athées, vous vous dites que si la femme n’a pour balancer son époux