Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/76

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ou à une œuvre, s’engage à servir cette personne ou cette œuvre suivant leur nature et selon ses propres facultés : ce qui implique en outre pour lui-même l’obligation d’entretenir ses facultés dans le plus parfait état. Or, nous avons dit que l’homme et la femme, comparés l’un à l’autre, pouvaient se définir, le premier, une nature en prédominance de force, la seconde, une nature en prédominance de beauté. Par conséquent l’homme et la femme, se dévouant l’un à l’autre, s’engagent réciproquement, celui-là à suivre sa femme selon ses inclinations, qui sont la beauté, la tendresse, la grâce, l’idéal, et pour cela, à se rendre lui-même de plus en plus homme ; celle-ci à servir son mari selon son tempérament, qui est la force, et pour cela à se rendre elle-même de plus en plus femme. Plus, en se rendant réciproquement tous les services que comporte un dévouement absolu, ils s’approcheront chacun de son type, plus, par cette différenciation croissante, leur union deviendra intime, et moins aussi le dévouement leur pèsera. Telle est la loi, dans son expression la plus précise et la plus générale : sa portée est immense.

1° L’union conjugale sera des deux parts monogamique et indissoluble. Les raisons en sont