avant le terme échu, moyennant le payement du prix convenu. C’est ce qu’on appelle l’escompte.
Le règlement des agents de change impose à l’escompteur les conditions suivantes. Il doit prévenir l’agent vendeur avant l’ouverture de la Bourse, au moyen d’une affiche visée par le syndicat, et donnant la nature, la quantité et le prix des valeurs escomptables. L’affiche est placée sur un tableau ad hoc, dans le cabinet des agents de change. De ce moment, les formalités et délais pour la livraison sont les mêmes que pour les affaires au comptant, dont nous venons de parler.
On appelle marché à découvert celui par lequel on vend des effets qu’on ne possède pas et qu’on est obligé d’acheter, à ses risques et périls, afin de remplir ses engagements. Les opérations à la baisse sont généralement dans ce cas. Un grand nombre d’escomptes arrivant à la fois peuvent donc, en forçant les vendeurs à découvert de se mettre en mesure, provoquer une hausse.
On a intérêt à escompter lorsque les fonds sont à un taux sensiblement plus fort que celui auquel on a acheté. Ainsi, j’ai acquis, pour fin courant, 25 Nord à 1,120 : quinze jours avant l’échéance, ils sont à 1,125. Je me fais livrer par anticipation, et je suis en mesure de profiter de la plus-value, en revendant au comptant. Si je revends à terme, je n’ai pas besoin d’escompter, sauf le cas où je douterais de la solvabilité de mon vendeur.
Dans les négociations à terme, les agents de change se donnent, entre les deux Bourses, des engagements énonçant la nature, la quantité, le prix et l’époque de la livraison. Ils remettent à leurs clients un bulletin contenant les mêmes indications, et de plus le nom du collègue avec lequel ils ont négocié. Les nombres doivent être écrits en toutes lettres et en chiffres.
L’encaissement des dividendes est à la charge du porteur de l’effet vendu.
Afin de faciliter les liquidations, un arrêté de la Chambre syndicale a décrété que les marchés à terme ne porteraient que sur des sommes rondes ainsi déterminées et leurs multiples :