Exemple. — J’achète 1,500 fr. de rente 3 0/0, dont 1, à 80. Je les revends de suite à 80 70, dont 50 c.
1o Si à l’échéance les cours sont en hausse, les primes sont levées, et je gagne la différence de 70 c. par coupon, soit 350 fr.
2o S’ils sont en baisse, l’acheteur m’abandonne sa prime dont 50 c, soit 250 fr., j’abandonne la mienne dont 1, soit 500 fr., ma perte n’est que de 250 fr.
3o S’ils sont au pair ou à peu près, à 80 05, par exemple, mon acheteur ne lève point sa prime, qui me reste, soit 250 fr., et je revends à 5 centimes de bénéfice, soit 25 fr., en tout 275 fr., sauf déduction du courtage.
Autre exemple. — Inversement j’achète à 80 70 dont 50, je revends à 80 dont 1.
1o Si à l’échéance le cours est en hausse, ma perte est limitée à 70 c.
2o S’il fléchit et que les primes soient abandonnées, je reçois 1 fr., je ne donne que 50 c. ; bénéfice pour moi, 50 c.
3o Si la baisse n’est pas assez forte pour empêcher mon acheteur de prendre livraison, qu’elle ne soit que de 60 c, par exemple (79 40), j’abandonne mon premier marché et je rachète à 79 40 ; comme je suis vendeur à 80, mon bénéfice brut est de 60 c, d’où il faut déduire les 50 c. de prime que j’ai abandonnés ; bénéfice net, 10 c.
Autre exemple. — Je vends 10 x à prime dont 50 c. fin courant ; je rachète 10 x à prime dont 1 fin prochain.
Si à la fin du mois les 10 x ne sont point levés, je gagne les 50 c. ; ce qui diminue de moitié ma prime dont 1.
S’ils sont levés, j’achète ferme fin courant les 10 x que j’ai à livrer, et je reste acquéreur pour un mois encore des premiers 10 x : ce qui me permet de profiter des chances de hausse. — C’est ce qu’on appelle se faire reporter sur prime.
On peut encore acheter une quantité de valeurs à prime dont 1, et en revendre le double à prime dont 50. Si les effets ne sont levés ni de part ni d’autre, l’opération est nulle.
Inversement, on achète une quantité de titres à prime