3 et 4 1/2 0/0 | Emprunt de 1854, de 250 millions de capital effectif, occasionné par la guerre d’Orient et couvert par souscription nationale : | ||
Le 3 0/0 au taux de | 65 25 | ||
Le 4 1/2 0/0 au taux de | 62 50 | ||
Emprunt de janvier 1855, de 500 millions, pour la même cause, souscrit de la même manière : | |||
Le 3 0/0 à | 65 25 | ||
Le 4 1/2 à | 92 » | ||
Emprunt de juillet 1855, de 750 millions (780 millions en réalité), même origine, même mode d’émission : | |||
Le 3 0/0 à | 65 25 | ||
Le 4 1/2 à | 92 25 |
[Ces trois derniers emprunts, les premiers de ce genre qui aient été contractés par le gouvernement français, aux applaudissements de la presse républicaine, ont révélé des faits curieux.
Sur le premier, 98,000 souscripteurs ont offert 467 millions, savoir : 26,000 souscripteurs à Paris, représentant 214 millions ; 72,000 dans les départements, représentant 253 millions. — Les souscriptions de 50 fr. de rente et au-dessous, au nombre de 60,000, se sont élevées à 49 millions, soit en moyenne 816 fr. 60 c ; les autres, au nombre de 38,000, ont monté à 418 millions, soit en moyenne 11,000 fr.
Sur le second emprunt, de 500 millions, 177,000 souscripteurs ont offert 2 milliards 175 millions, savoir : 51,000 souscripteurs à Paris, représentant 1,398 millions (dont 300 millions environ souscrits à l’étranger) ; 126,000 dans les départements, représentant 777 millions. — Les souscriptions de 500 fr. de rente et au-dessous se sont élevées à 836 millions, dépassant ainsi de 336 millions le chiffre de l’emprunt. Les souscriptions au-dessus de 500 fr. ont été refusées, et celles de 10 à 500 fr. ont subi une réduction de 40 à 42 0/0.
Sur le troisième emprunt, de 750 millions, 316,854 souscripteurs ont offert 3,652,591,985 fr., savoir : 80,000 souscripteurs, à Paris et à l’étranger, représentant 2 milliards 534 millions (dont 600 millions à l’étranger) ; 237,000 dans les départements, représentant 1,119 millions. — Les souscriptions de 50 fr. de rente et au-dessous se sont élevées à 231 920,155 fr.
Dans ces chiffres, il faut compter que les grandes maisons de banque et le Crédit mobilier ont grossi considérablement la quotité des offres. Ce dernier établissement, lors du deuxième emprunt de 1855, a souscrit pour son compte 250 millions, et, quelques jours plus tard, 375, tant en son nom qu’en celui de l’Angleterre et de plusieurs États de l’Allemagne : ce qui d’une part réduit notablement la moyenne, et prouve de l’autre que le gouvernement, en s’adressant directement, comme d’habitude, aux gros capitaux, en eût été quitte à meilleur marché.
Un fait curieux qui ressort de la comparaison des résultats de ces trois emprunts, c’est la faveur toujours croissante qu’acquiert le 3 0/0. On sait