Aller au contenu

Page:Proudhon - Manuel du Spéculateur à la Bourse, Garnier, 1857.djvu/301

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1849 ; avec un capital de 7,825 fr., il a fait dès la première année 434,624 fr. d’affaires.

Son capital était, au commencement de 1853, de 98,400 fr. Le chiffre des affaires, en 1852, s’est élevé à 3,558,182 fr. ; les bénéfices à 115,025 fr., et le dividende à 76 04 0/0.

Encouragé par ces débuts, M. Bonnard a fondé des succursales à Lyon et à Strasbourg ; enfin il a organisé un comptoir à Paris, par acte du 24 mai 1853. Le capital est de 100 millions, et les actions de 100 fr. ; mais il n’en a encore été émis que 110,680.

La Banque Bonnard est une sorte de maison de commission pour le placement des marchandises, opérant à l’aide d’une tactique particulière dont l’auteur s’est fait une espèce de secret. Ses opérations sont fort diversement jugées ; elles ont trouvé d’avides imitateurs et de sévères adversaires ; mais il est juste de dire que, quelle que soit la tendance anti-monétaire de son industrie, le but avoué du fondateur n’a rien du tout de social ni de philanthropique.


SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE CRÉDIT MARITIME.
(Paris, 5, rue de Provence.)


Cette Société a eu beaucoup de peine à éclore. Elle s’annonçait d’abord au capital de 50 millions, et parlait même de le porter à 100 ; elle s’est enfin constituée, sous la raison sociale Collas et Cie, au capital de 20 millions ; mais elle n’a encore émis que 4,544 actions de 500 fr. — Durée, 50 ans à partir du 10 mai 1853.

Ses opérations ont pour objet :

« 1° Les avances à faire à tous négociants, armateurs, expéditeurs, commissionnaires, sur connaissements et sur marchandises, navires ou armements assurés contre les risques de mer ;

« 2° Les prêts à la grosse ;

« 3° Toutes opérations commerciales d’importation et d’exportation faites pour le compte de tiers, la Société ayant cru devoir, par une réserve facile à apprécier, s’abstenir d’opérations pour son propre compte ;

« 4° Des parts d’intérêts à prendre dans les armements de pêche et autres, et dans le service des paquebots. »