vrier 1854, entre les deux Compagnies de chemins de fer de Paris à Lyon, et Dijon à Belfort, suivies d’une troisième convention entre le ministre des travaux publics et la Compagnie de Paris à Lyon, la fusion des deux Compagnies a été opérée, et la ratification du Gouvernement accordée aux conditions suivantes :
Sur le premier capital de 33,200 actions de 500 fr., formant le fonds social de la Compagnie de Dijon à Besançon, on avait verse 350 fr. par action, soit une somme de 11,620,000 fr.
Sur les 36,800 actions, dont 26,800 souscrites, formant le capital de l’embranchement de Besançon à Belfort, aucun versement n’avait été fait ; et c’est la difficulté de cette réalisation qui paraît avoir amené la fusion.
En échange de la double concession qu’elle avait obtenue de l’État, et des 11,620,000 fr. fournis par ses actionnaires, la Compagnie de Besançon à Belfort a donc été tout heureuse et tout aise de recevoir 25,000 actions de Lyon, libérées de 250 fr., soit un capital de 6,250,000 fr., qui d’après la cote de la Bourse (mai 1854), est censé valoir 13 millions, et après versement intégral des actions, en vaudra 19. C’est donc pour une différence en plus de 1,380,000 fr., en prenant la cote de la Bourse pour argent comptant, que la Compagnie de Dijon à Belfort s’est vendue : moins de 42 fr. par action.
Pour la Compagnie de Lyon, au contraire, l’affaire se résume dans un boni de 5,370,000 fr., plus les avantages des lignes concédées à la Compagnie de Dijon à Belfort, et des nouvelles lignes imposées, comme condition de son acquiescement, par le ministre des travaux publics, à la Compagnie de Paris à Lyon.
Ces nouvelles lignes sont : 1° un chemin de fer de Châlon-sur-Saône à Dôle ; 2° un chemin de fer de Bourg à Lons-le-Saulnier ; 3° un chemin de fer de Lons-le-Saulnier à Besançon ou Dôle, ou tout autre point intermédiaire entre Châlon et Besançon.
Toutes ces lignes comprennent un développement de 396 kilomètres.
La dépense de ce réseau partiel est évaluée à 90 millions ;