Page:Proudhon - Manuel du Spéculateur à la Bourse, Garnier, 1857.djvu/375

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tiers, dont l’apathique confiance ne cessera que devant un désastre qu’ils auraient pu prévoir.

Nous avons dit les conditions des actionnaires de l’avenir ; les chiffres suivants vont nous montrer celles des actionnaires du passé.


revenu des actions.


Exercices antérieurs à la fusion (ancienne Compagnie d’Orléans).


De 1840 à 1843, 4 0/0 pendant les travaux.

1844 : 39 25     1846 : 61 ««     1848 : 42 80     1850 : 57 75
1845 : 47 30 1847 : 62 70 1849 : 57 «« 1851 : 63 50


Exercices postérieurs à la fusion.
1852 : 48 40     1853 : 62 10     1854 : 69 ««     1855 : 80 ««

Le capital versé par les actionnaires de l’ancienne Compagnie d’Orléans est de 40 millions. Avant 1852, cette mise de fonds était représentée par 80,000 actions. Les revenus cumulés des exercices 1844 et 1851 inclusivement s’élèvent à 431 fr. 30 c. par action, soit pour l’ensemble à 34,504,000 fr.

L’échange s’étant opéré en 1852, à raison de 8 titres nouveaux contre 5 anciens, les 40 millions se trouvent représentés aujourd’hui par 128,000 actions. Les revenus cumulés des quatre exercices 1852-1855 montent à 259 fr. 50 c. par action, soit pour les 128,000, un total de 33,216,000 fr.

Ainsi les anciens actionnaires d’Orléans ont touché en douze ans, pour un capital versé de 40 millions :

Avant la fusion 34,504,000 fr.
Après la fusion 33,216,000
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Total 67,720,000

c’est-à-dire un revenu de 5 fr. 77 c. 0/0, plus le remboursement de leur capital. Ils restent copropriétaires, pour 95 ans encore, de tout le réseau concédé.

Si les exercices devaient, comme l’affirment les Rapports, grossir d’importance d’année en année, en prenant seulement ces 12 premières annuités comme base du revenu des actions pour les 95 qui restent à courir, nous arriverions aux résultats suivants :