ment rapides, que ses actions, émises à 1,000 fr., s’élevèrent bientôt à 2.000 et 2,400. Un si prompt et si magnifique résultat ne pouvait qu’engager les fondateurs à étendre leurs opérations et à augmenter leur matériel : le capital de la Société fut immédiatement porté à 5 millions. Elle possède actuellement, tant à la mer qu’en construction, 7 navires à vapeur d’éther et à voiles, dont 2 pour le service de l’Algérie, et 5 pour le service de Rio-Janeiro, avec escale en Espagne, à Gorée, Fernambouc et Bahia.
Nous ne savons quel a été le dernier dividende alloué aux actionnaires ; mais il va sans dire que la progression des bénéfices n’a pas suivi celle du capital de la Compagnie. C’est un principe dont les entrepreneurs ne se souviennent pas assez, que le produit net, en toute espèce d’industrie, décroît comme le capital engagé augmente, en sorte que, toutes choses égales d’ailleurs, le bénéfice est toujours proportionnellement plus fort dans une petite entreprise que dans une grande.
Les autres Compagnies de navigation de Marseille sont les suivantes :
1° Compagnie Bazin-Périer, possédant 6 bateaux à aubes, affectés momentanément au service de l’Algérie ;
2° Compagnie Valéry, faisant le service de la Corse avec 5 bateaux à aubes ;
3° Compagnie André-Abeille, qui tient la ligne d’Italie, avec 3 bateaux à aubes ;
4° Compagnie Marc-Fraissinet, qui pratique le littoral espagnol avec 2 bateaux, dont un à hélice, et prépare un service avec les ports de la Manche, au moyen de 2 autres bateaux à hélice en construction ;
5° Compagnie Chargé aîné, qui fait le service sur l’Italie, au moyen de 3 bateaux à hélice ;
6° Compagnie H. Bouchet, qui vient d’organiser un service sur l’Italie, à l’aide de 5 bateaux à hélice de petite dimension :
7° Compagnie Cohen, avec un bateau à hélice.