Nous sommes loin d’avoir épuisé notre matière.
Sous cette rubrique, Spéculation, il nous eût été facile de passer en revue toutes les parties de la science économique et de secouer encore bien d’autres mystères. Nous croyons en avoir dit assez pour faire comprendre à nos lecteurs quel esprit anime la société actuelle ; quelle est sa constitution intime, son organisme, sa tendance, sa fin, et pour justifier à leurs yeux les réflexions par lesquelles nous terminerons ce travail.
Nous disions en terminant le chap. VII, Ire partie, page 168 :
« Il faut que cette situation ait une issue : Ou le triomphe du système, c’est à-dire l’expropriation en grand du pays, la concentration des capitaux, du travail sous toutes ses formes, l’aliénation de la personnalité, du libre arbitre des citoyens, au profit d’une poignée de croupiers insatiables ; ou la liquidation. »
Naturellement on ne veut d’aucune de ces propositions. On espère se tirer d’affaire par les moyens termes, dont le champ, semble-t-il, est infini. À cet égard, nous ne nous faisons pas d’illusion.
Mais, nous l’avons dit maintes fois, la force des choses ne s’arrête pas devant l’inconséquence des hommes ; et puisque nous ne savons pas choisir entre deux termes dont l’alternative est devenue inévitable, nous n’avons plus qu’à montrer comment nous sommes exposés à les subir l’un et l’autre.
Une chose d’abord est devenue manifeste. La Féodalité industrielle, que Fourier prédisait il y a près de cinquante ans, que l’école saint-simonienne chanta ensuite, cette féodalité existe. Elle a définitivement remplacé l’anarchie industrielle, qu’avait laissée à sa suite la Révolution. Elle s’est