crer le privilége, que de créer des asiles, des crèches, des hôpitaux, des écoles, qui ne regardent que les pauvres.
Quoi qu’il en soit, l’idée, toute de charité, d’améliorer le logement des ouvriers, et la promesse d’une subvention du gouvernement, ont fait naître à Paris et dans quelques autres villes un certain nombre de Compagnies dont il est utile de connaître les opérations. Nous les trouvons résumées dans un rapport du ministre de l’intérieur du 5 avril 1854, et un article du Moniteur du 27 du même mois.
Compagnie Pereire frères. Construction de Cités ouvrières à la Chapelle, Batignolles, jusqu’à concurrence de 4,550,000 fr., dont un tiers fourni par le gouvernement. — Prix moyen des logements, 225 fr. pour 30 mètres carrés de superficie.
Compagnie Heckeren et Kennard. Construction de logements, jusqu’à concurrence de 4,140,000 fr., dont un tiers subventionné par le gouvernement. Mêmes conditions de prix que dans la Compagnie précédente.
Compagnie Puteaux frères. Construction de maisons à Mazas, Batignolles et Grenelle. Subvention du gouvernement. Prix moyen des logements, 200 à 225 fr.
Compagnie Martin et Muller. Construction de 110 maisons entre les rues de Reuilly et Picpus, avec subvention du gouvernement. Prix moyen, 365 fr. En ajoutant 50 cent, par jour, soit par an 182 fr. 50 c., l’ouvrier, au bout de 18 ans, deviendra propriétaire.
Compagnie Carabin. Construction de 182 maisons, entre les avenues de Ségur et Lowendal. Ces maisons sont destinées à devenir la propriété des locataires, moyennant payement de 10 annuités, de 470 à 550 fr. — Subvention du gouvernement.
Toutes ces Compagnies, — un employé de la Préfecture, chargé de la distribution des secours aux familles pauvres expulsées par les propriétaires, nous l’avouait lui-même, — se réduisent, sous une apparence philanthropique, à des spé-