Ces frais comprennent naturellement, avec les dépenses du ménage du cultivateur, toutes celles qu’il fait pour son exploitation, achats de semences, de bétail, d’engrais, constructions et réparations des bâtiments, assurance, etc. Je laisse pour le moment l’impôt en dehors.
Il est des terres qui, après avoir couvert leurs dépenses, ne laissent pas d’excédant. Ces terres, considérées au point de vue de l’hypothèse actuelle, sont nulles pour la rente, nulles pour le capitaliste, nulles par conséquent pour l’impôt. D’autres ne récompensent même pas de ses peines le laboureur le moins exigeant ; celles-ci sont abandonnées, livrées à la vaine pâture, et tombent dans le domaine commun, jusqu’à ce qu’elles trouvent un entrepreneur qui, par de nouveaux procédés, et moyennant de fortes avances, se charge de les faire valoir. Enfin, il est des terres qui, tous frais payés, donnent un reste ; ce reste constitue le profit du laboureur, et, là où le laboureur est simplement fermier, la rente du propriétaire.
Si le laboureur et le propriétaire ne forment qu’un seul et même individu, la rente et le salaire se confondent.
Si, après acquittement de la rente au propriétaire, il reste au laboureur un bénéfice, ce bénéfice ou profit, bien que dans la pratique il ne porte pas le nom de rente, n’est lui-même qu’une fraction de la rente (S).
À qui appartient, de droit primitif, la rente ?
Selon moi, elle appartient, dans une mesure qui