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Page:Proudhon - Théorie de l impôt, Dentu, 1861.djvu/298

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la Révolution a entendu détruire, et qui s’est perpétué jusqu’à présent comme tant de choses que l’inattention humaine oublie, mais dont la conscience universelle ne veut plus. S’obstiner désormais dans une tradition d’iniquité, ce serait, que les propriétaires y songent ! s’exposer à perdre, à la première catastrophe, le fonds et le revenu. Au contraire, c’est en acceptant, en revendiquant la charge qui leur est dévolue par la raison, par le droit, par leur intérêt bien entendu, c’est en se faisant les geôliers du fisc au lieu d’en être les commensaux, que les propriétaires feront cesser l’agitation des masses et sauront échapper à l’expropriation finale. Le pacte d’alliance, tant désiré, entre la bourgeoisie et le prolétariat, nous venons de le formuler : c’est l’impôt sur la rente.

Tout homme de bonne foi, qui réfléchira sur le sens et la portée de mes paroles, reconnaîtra que je ne fais en tout ceci qu’obéir aux principes du droit moderne, au vœu de la révolution et de la science, lequel est que la machine fiscale, après avoir constamment manœuvré dans le sens du pouvoir et du privilége, opère enfin dans le sens du travail et de la liberté.


§ 8. — ORGANISATION DES SERVICES PUBLICS.


Ainsi qu’il a été dit au chapitre II, § I, les dépenses de l’État, pour être régulières, doivent être reproductives d’utilité.

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