embarrassée, elle n’a jamais été sérieusement en péril.
Les frais de la Banque nationale se réduisant donc à de simples frais d’administration et de personnel, ce sont ces frais seuls qu’en principe l’État aurait droit de percevoir à titre d’escompte. Portons-les à 1/8 pour 100 des sommes escomptées. Mais, par les considérations précédemment exprimées, l’État établira en outre sur cette catégorie de transactions une taxe qui pourra varier, selon les besoins et les circonstances, de 1/2 à 3/4 pour 100.
En résumé, le service du crédit public est essentiellement un service public. Que le gouvernement n’y mette pas directement la main, je le veux, je le demande même. C’est aux chambres de commerce réunies qu’appartiennent l’organisation, la surveillance et la haute direction de ce service, dans lequel l’État n’intervient que comme gardien de la loi, et pour la détermination et la perception d’un impôt (U).
Voies de transport. — Ce que je viens de dire du service des banques s’applique de tous points au service des transports, en ce qui touche du moins les voies de circulation. C’est par un respect mal entendu de la liberté industrielle, disons la vérité tout entière, c’est par une politique de réaction que les gouvernements, exagérant leur impuissance, se sont dessaisis, au profit des compagnies agioteuses, de l’initiative qui leur appartenait dans la construction et l’exploitation des voies ferrées. Sans doute, le droit de l’État n’a jamais été méconnu. C’est en vertu de ce droit