présomption, de croire universels ; en me référant fréquemment au système de l’impôt français, j’ai montré, par un éclatant exemple, de quelle manière et sous quelles conditions les réformes fiscales doivent être abordées : rien de plus aisé pour chacun que de faire un travail analogue, poursuivi dans le dernier détail, sur le budget de sa nation. Ce n’est pas tant, du reste, une série effective de réformes à introduire dans le système des contributions vaudoises que messieurs les juges du concours attendaient des concurrents, qu’un ensemble de principes certains qui pût leur servir à eux-mêmes de critère. Sous ce rapport j’ai accompli, autant qu’il était en moi, la tâche qui m’était imposée, et je ne demande pas mieux que d’être jugé sur la comparaison qui sera faite de mes principes avec les résultats de la pratique, quelle qu’elle soit.
Que pourrais-je dire, d’ailleurs, de la situation budgétaire de l’État de Vaud, qui ne fût un éloge pour son administration et une félicitation à ses heureux habitants ?
Je trouve, par exemple, que l’impôt dans le canton de Vaud, déduction faite des frais d’exploitation des bois et des salines, qui ne sauraient être considérés comme une dépense d’État, se monte à environ 15 fr. 77 c. par tête et par an. En supposant que le revenu moyen dans le canton de Vaud soit de 1,200 fr. par famille de quatre personnes, l’impôt serait d’un peu plus du vingtième ; et nous avons assigné le vingtième du produit national comme taux normal des