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Page:Proudhon - Théorie de la propriété, 1866.djvu/50

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et souveraines, exploitant, selon l’hypothèse de Ricardo, des terres de qualités inégales,mais formant entre elles, selon l’hypothèse des socialistes, pour l’exploitation dit globe, une grande compagnie dont chaque membre a droit. de propriété indivise sur la totalité de la terre.

« Et voici comment ils ont raisonné.

« Les produits ne s’achètent qu’avec des produits, c’est-à-dire que le produit doit être en raison, non pas de son utilité, mais du travail incorporé dans cette utilité. Si donc, par l’inégale qualité du sol, le pays A donne 100 de produit bruit pour 50 de travail, tandis que le pays B ne donne que 80, À doit bonifier à B 10 p. 100 sur toutes ses récoltes.

« Cette bonification, il est vrai, n’est exigée qu’au moment de l’échange, ou, comme l’on dit, a l’importation ; mais le principe subsiste… »

En publiant, dans les derniers mois de 1846, le Système des Contradictions économiques, ou Philosophie de la misère, j’annonçais à mes lecteurs un nouvel ouvrage : Solution progressive du problème social. Les événements de 1848 ne m’ont pas permis de l’achever. C’est seulement en 1850, dans l’Idée générale de la Révolution au dix-neuvième siècle, que j’ai expliqué comment j’entendais la liquidation de la propriété foncière en tant que propriété-vol ; car, le. lecteur doit l’avoir compris, je n’avais pas cessé un seul instant de la vouloir en tant que propriété-liberté. C’est, du reste, ce que j’ai rappelé en 1849 dans ce passage des Confessions d’un Révolutionnaire :