les formes de la production, agriculture, industrie manufacturière, commerce, la rente restait intacte, inviolable, inviolée ; les produits agricoles tombaient de moitié, le fermage ne baissait pas ; les locataires voyaient leurs salaires réduits de 50 p. 100 ; le propriétaire n’acceptait pas de réduction sur le loyer ; les impôts avaient été augmentés des fameux 45 centimes, et le rentier de l’État touchait intégralement ses arrérages ; il les touchait même par anticipation. En résumé, le travail produisait moitié moins et payait tout autant au droit d’aubaine. Celui-ci, en recevant autant que par le passé, achetait les produits moitié moins cher. La République était à court de ressources. C’est alors que je lis ma proposition d’impôt. En abandonnant un tiers de son revenu, le propriétaire domanial était encore moins affecté par la crise que la moyenne des travailleurs. La perception de l’impôt étant confiée à la diligence du débiteur, il n’en coûtait à l’État ni frais de contrôle, ni frais de recette. Le dégrèvement d’un sixième au profit du locataire. et fermier était une compensation arrivant juste à qui de droit, sans qu’il en coûtât un son au fisc ; le gouvernement enfin trouvait une ressource considérable, d’une réalisation aussi facile que certaine.
Malgré le scandale qu’on a fait autour de ma proposition et des développements que je lui ai donnés, je persiste à dire que j’avais trouvé une solution de circonstance irréprochable, d’une efficacité complète ; et que tous les expédients de détail, imaginés alors et depuis, ont ébranlé l’institution de propriété plus