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Psichari, avec une admirable sincérité, sentit ses idées se modifier au désert et se convertit, à son retour, au catholicisme. Il rapporta en décembre 1912 un livre : l’Appel des armes, qui exprimait éloquemment les instincts traditionalistes de la jeune génération. Mais Ernest Psichari avait encore écrit dans cette longue et poétique solitude le Voyage du Centurion où ses sentiments religieux et son originalité mystique ont trouvé une magnifique expression. Il l’acheva à Cherbourg au printemps de 1914. L’Académie Française a honoré la courte et brillante vie littéraire du jeune écrivain par un prix important.

La guerre trouva Ernest Psichari au 2e régiment d’artillerie coloniale à Cherbourg. Il partit le 7 août avec l’ardeur la plus exaltée. Le 22 août 1914, il tombait, au combat de Rossignol, en Belgique, défendant ses pièces jusqu’à la dernière heure, et fidèle jusque dans la mort à ses convictions religieuses et patriotiques. Il avait trente ans.

(Note de l’Éditeur.)