Page:Psichari - Le Voyage du centurion (1916).djvu/80

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poids du corps et des membres gauches l’entraîne, il repart, tirant la patte, et assure sur son épaule la bretelle du fusil.

Ainsi la question posée par Pierre-Marie, Maxence ne la pose pas. Et si, d’aventure, il la posait, quel soutien trouverait-il en ce désert ? Point de livres, pour stimuler l’esprit, point d’Églises pour aider le cœur. Pas le moindre vieux vitrail. Pas la moindre fumée d’encens. Maxence tâte l’ombre de ses mains, il ne trouve rien, il est véritablement seul, dans la nuit où nul rebord ne vient secourir sa défaillance.

Vaine, selon toute apparence, a été l’apparition de la Vierge en pleurs, au début de ses routes dans le désert. Vaine, cette salutation étrange de celle qui est couronnée et ceinturée de roses. Vaine, cette salutation de la rose au chardon. Mais il reste la séparation d’avec les