du signe qu’il faut affecter aux rêveries sahariennes dont il a été le témoin curieux.
— Quel est donc, selon toi, l’emploi de la vie ? dit-il un jour à ce jeune Maure qui l’avait guidé dans les ruines du Ksar.
— Copier le Livre diligemment, et méditer les hadits, car il est écrit : « L’encre des savants est précieuse, et plus précieuse encore que le sang des martyrs. »
Est-ce admirable, cette fièvre d’intelligence divine ? se dit Maxence. Le mot de son compagnon le révoltait. Il touchait le point faible, apercevait l’émoussement de la pointe. Toute sa vie n’était-elle pas basée sur le sacrifice, dont il ignorait, certes, la surnaturelle vertu, et qui pourtant éclairait tous ses actes des reflets de sa mystérieuse clarté ? Si misérable qu’il se connût, il se connaissait pourtant supérieur à ceux-là qui