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Page:Psichari - Terres de soleil et de sommeil (1917).djvu/157

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terres de soleil et de sommeil

pas égal ; eux aussi paraissent d’un autre âge, avec leurs longues cornes minces, leurs jambes hautes et nerveuses. L’enfant s’arrête ; dans le lit de sable du mayo, de petits puits sont creusés ; tout près du sol, on trouve une eau claire et légère qui semble enfermée là comme dans une vasque.

L’enfant se penche et il boit avec un geste sauvage : il envoie l’eau dans sa bouche avec le bout des doigts, très vite… Je suis rentré derrière le troupeau. La place était pleine d’ombre. Il s’est mis à souffler un vent violent qui n’a pas cessé de toute la nuit.