marche, parmi les landes noires que l’on brûla au dernier été, et tout ce qui nous entoure prend un sens, une signification nouvelle.
De par ces humanités que nous sentons si proches, malgré tout, et qui peuvent exciter en nous des sensations crues mortes jusqu’alors, nos cœurs sont encore capables d’exaltation.
Le noir a sa raison d’être et son explication dans cette brousse même qui nous inquiétait autrefois. Il en est un indispensable ornement, celui-là par qui tous objets prendront une vie nouvelle et une harmonie.
Nous sommes loin maintenant des tristesses, des découragements de N’Gombo, notre première station. Nous avons découvert derrière les coteaux qui bornaient l’horizon, dans les profondeurs des vallées, dans le désolé moutonnement des plaines, des hommes qui ont répondu à nos secrètes attentes, qui nous ont apporté ce que nous demandions.