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Page:Puisieux - La femme n'est pas inférieure à l'homme, 1750.djvu/10

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mement étonné du pouvoir que les préjugés & la coutume ont ſur l’eſprit des hommes ? On devrait naturellement s’attendre à voir, ces Etres faits pour dominer, comme ils ſe qualifient modeſtement, jaloux de leur ſupériorité, & fort ſoigneux de la maintenir. Cependant ſi on en excepte l’autorité tyrannique qu’ils uſurpent ſur nous autres femmes, on trouvera que tous leurs efforts ſe réduiſent à briguer la ſervitude la plus baſſe. Si leur ambition étoit louable & juſte, elle ſeroit d’accord avec elle-même, & cette conſéquence les rendroit également imperieux dans toutes les occaſions où l’autorité eſt néceſſaire pour ſe ſoutenir. Si la force extérieure du corps étoit pour eux un titre ſuffiſant, pour dominer