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Page:Puisieux - La femme n'est pas inférieure à l'homme, 1750.djvu/22

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tiennent, eſt le véritable état auquel la nature nous a deſtinés ; de ſorte qu’avancer une doctrine contraire à un préjugé auſſi ancien, doit paroître un paradoxe auſſi fort, qu’autrefois quand on aſſuroit que dans l’autre Hémiſphére il y avoit des hommes qui marchoient la tête baiſſée par rapport à nous : il n’y a qu’un examen exact qui puiſſe faire connoître que l’un eſt auſſi conforme à la vérité que l’autre. Mais à quel Juge aurons nous recours ? Qu’elles preuves peut-on admettre dans une affaire auſſi délicate, qui intéreſſe la plus grande partie du genre humain, & où il s’agit de décider quel côté doit l’emporter ſur l’autre ? Nous ne demandons pas d’autre témoignage que celui de la vérité toute ſimple & ſans fard ; ſi les hommes