Page:Quérard - La France littéraire, t. 6, 1834.djvu/6

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ii


en France, postérieurement à l’impression des notices du premier travail ; ce ne serait ajouter aucun mérite au livre, et l’intention de l’auteur est d’introduire dans son Supplément toutes les améliorations capables de faire de l’ensemble une autorité qui, dans tous les temps, pourra être consultée avec confiance. Aussi, le Supplément de M. Quérard rectifiera-t-il un nombre d’erreurs et d’omissions qui, malgré le soin et la conscience apportés dans sa rédaction, étaient inévitables dans un travail aussi étendu ; il complétera, pour l’époque de son point d’arrêt, jusqu’à l’année où le livre sera terminé (fin de 1835), la nomenclature des écrivains récents de la France et de l’étranger.

Ce Supplément sera le résumé des observations critiques soumises à l’auteur de la France littéraire par toutes les personnes qui s’occupent de bibliographie d’une manière distinguée, et de celles qui lui sont propres ; d’additions et de corrections importantes qui lui ont été fournies par trois de nos savants les plus versés dans l’histoire littéraire, et d’un très-grand nombre de renseignements autographes obtenus par les soins de l’auteur, et qui, non compris la quantité de ceux déjà employés dans les cinq premiers volumes, ne s’élèvent aujourd’hui à rien moins qu’à près de deux mille inédits.

Faire usage de tous ces documents avant que l’impression de la France littéraire ne soit achevée, avant que la table des anonymes, clef indispensable de ce livre, promise par l’auteur, n’ait été publiée, ce serait se mettre dans la nécessité de multiplier les suppléments, toujours fort incommodes ; ce que, dès l’origine, l’auteur a voulu éviter, en annonçant, dans son Avertissement, qu’il ne donnerait qu’un Supplément unique. Le travail sur les ouvrages anonymes doit, d’ailleurs, conduire à la découverte d’un assez grand nombre de noms d’écrivains inconnus jusqu’à ce jour dans la république des lettres, et qui doivent être compris dans ce Supplément.

Cette explication sur la composition du Supplément à la France littéraire, par l’auteur lui-même, est devenue nécessaire, afin de prémunir les souscripteurs contre un livre qui doit lui en tenir lieu, que, dit-on, l’on prépare, et auquel M. Quérard est entièrement étranger. Le prétendu continuateur, soit qu’il ait jugé superflu de réparer les erreurs et omissions du livre qu’il veut compléter, soit que ce travail se soit trouvé au-dessus de ses forces, s’est borné à dépouiller et à mettre en une seule série alphabétique les tables du Journal de la Librairie, pour les années 1828 à 1834, sans même