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INVOCATION.

De ces désirs brûlans dont l’ardeur me dévore,
Quand, s’éveillant le soir,

Ton souffle inspirateur dans mon ame oppressée,
Fait déborder à flots
L’impétueux besoin d’exhaler ma pensée
En ravissans échos.

Révèle, il en est temps, à mon esprit qui t’aime,
L’harmonieux secret
De ces chants gracieux dont la douceur suprême
A pour moi tant d’attrait.

Ne crains pas que jamais ta lyre, destinée
À des accents divins,
Par d’indignes accens frémisse profanée
Dans mes coupables mains.