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Page:Quarré - Poésies d’Antoinette Quarré, 1843.djvu/381

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À DIJON.

Au joug altier des rois il faut donc te soumettre !
Non, prenant un époux sans accepter un maître,
Noble veuve, tu sais, gardant ta liberté,
Déposer la couronne, et non pas ta fierté.
Au sceptre de Louis si l’on te voit soumise,
C’est qu’un serment royal assure ta franchise.
Et quand de Médicis l’ordre impie et cruel,
Armant le fanatisme au nom puissant du ciel,
D’un massacre béni vint effrayer la terre,
Entre tes sœurs de France, oh ! reste toujours fière !
Toi qui ne voulus pas rougir ton noble sol,
Nid d’où l’aigle de Meaux devait prendre son vol,
Et pour qui ce jour sombre, entre les jours néfastes,
Est du sang de Calvin resté pur dans tes fastes.