PARAGRAPHE IX.
La même théorie qui nous découvre la base sur laquelle reposent les conditions de l’imitation dans les beaux-arts, nous fait connoitre la cause principale des erreurs qui portent à les enfreindre.
Partagé entré deux désirs, l’un de satisfaire la raison, en restant fidèle au principe élémentaire de l’imitation, l’autre de contenter l’instinct qui lui préfère souvent l’identité, l’artiste n’est que trop souvent entraîné à confondre le plaisir vrai de l’imitation avec le charme captieux de l’illusion, à sacrifier au seul suffrage des sens, l’approbation de l’esprit et de l’intelligence.
Sa première erreur (qui fait le sujet de ce paragraphe), consistera donc à chercher le moyen de procurer tantôt à son image, tantôt à son art même.