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Page:Quellien - Breiz, poésies bretonnes.djvu/2

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A Monsieur Gabriel VICAIRE

Cher ami,

J’écris ton nom a la premiére page de ce livre, parce que j’a.i relu et traduit devant toi la plupart de ces poésies, suivant que les avait dictées quelque squvenir de mon pays de Bretagne. C’est un peu notre histoire que je transcris, celle de notre amitié depuis vingt-deux ans que la destinée m’enl"erma dans cette prison de Paris, si grande, qu’on ne sait plus _ · en sortir. Entre les marges de ces feuillets, il me semble que c’est notre jeunesse qui s’écoule, « moins bruyante, mais plus attendrie, à mesure qu’elle s’éloig11e, sans nous quitter encore. Ce recueil te répétera sans doute, mon cher Vicaire, que les mêmes fantomes nous accompagnent longtemps, je veux dire ici le même C regret._ La nature a doué chacun de nous — . ceux qui agissent, dans une autre proportion que ceux qui pensent, -—— en vue d’une fonction propre. Ceux qu’elle a sacrés poètes ou bardes, n’entonnent bien que leur seule chanson. Je