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Page:Querlon Verrier - La Princesse a l aventure, 1904.djvu/22

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d’énormes paquets de linge mouillé. Elles regardèrent la fille du roi qui s’en allait en trébuchant et lui dirent des injures. Mais, le singe, la tirant par la main, lui dit :

— Va le long de l’eau.

Les amarres des bateaux se croisaient sur le quai et barraient le passage.

La pie criait à tue-tête et sautait sur les épaules de la princesse. Une grue siffla en tournant au-dessus d’eux et s’abattit avec un bruit de chaînes.

La fille du roi, avec ses deux compagnons, arriva devant un pont de lave dont les dalles étaient bordées de plantes visqueuses et dégoûtantes qui pendaient jusqu’à terre. L’ombre y était si épaisse que les herbes qui poussaient entre les pavés étaient toutes blanches et que les crapauds, les salamandres et les serpents qui couraient dans la vase n’avaient pas de yeux.

La fille du roi releva sa jupe et passa.

Elle vit une vieille femme assise qui mangeait des fraises.