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Page:Querlon Verrier - La Princesse a l aventure, 1904.djvu/72

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rées les unes contre les autres, et qui luisaient d’une façon extraordinaire. Des chauves-souris et de grands papillons couverts de poils tournaient autour de ma tête et frôlaient mon madras du bout de leurs ailes. Je voulus revenir sur mes pas, mais les rochers s’étaient refermés. J’appelai de toutes mes forces. Ma voix résonna longtemps, puis s’éteignit. Je voulus courir ; mais je glissai entre deux pierres et je tombai, et je sentis que je tombais pendant longtemps dans un trou noir où l’air était chaud et tellement épais que j’arrivai sans me faire de mal jusqu’au milieu de la terre.

Je me trouvai dans un grand corridor dont les murs, polis et luisants, étaient si élevés qu’ils semblaient se rejoindre par le haut et former une voûte, mais qui était remplie d’une éblouissante lumière de toutes les couleurs. Je marchai jusqu’au bout, où était une grande porte de verre : je la poussai ; elle s’ouvrit de toute sa hauteur, et j’entrai dans un jardin merveilleux, tout rempli de bassins où l’eau bouillonnait, de terrasses à balustres de marbre où marchaient