cordât quelque valeur à ce plaidoyer dans les tribunaux d’enquête ; au contraire on en faisait un grief, et un grief dangereux au plus haut point pour celui qui plaidait ainsi : « Par conséquent, répliquait-on, vous reconnaissiez que vous avez eu une influence très considérable dans les conseils des rebelles ; en ce cas nous devons supposer que vous leur étiez personnellement connu comme leur ami et leur partisan. » On n’aura aucune peine à croire qu’il dut y avoir bien peu de gens à présenter un pareil plaidoyer, quand on vint à savoir quel résultat fatal il produisait. Le gouvernement lui-même fit qu’il était dangereux de s’avouer capable d’humanité, et depuis lors, chacun se glorifia publiquement d’avoir prouvé son indifférence, son insensibilité, puisque c’était le meilleur parti à suivre dans une route si encombrée d’écueils.
Vers la fin d’octobre, je quittai le Connaught avec Lord W…, et nous revînmes à Dublin à petites journées. De là, après un court séjour, nous traversâmes le canal d’Irlande, et reprenant notre premier itinéraire, à travers le nord du pays de Galles, nous voyageâmes ensemble jusqu’à Birmingham.
V
VIRILITÉ PRÉMATURÉE
Ce fut à Birmingham que je me séparai de mon ami, Lord W…, à Birmingham, le grand centre