Page:Quincey - Souvenirs autobiographiques du mangeur d’opium, trad. Savine, 1903.djvu/291

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tuels d’une éducation moderne. Ces attaques faibles et documentées d’une façon rudimentaire, mensongères sur les points qu’elles assaillaient, puériles sur les objets qu’elles recommandaient implicitement, ces attaques se sont tues. Mais tout récemment, l’artillerie a été pointée contre la discipline d’Oxford au point de vue moral, en tant qu’appliquée à gouverner et contenir des jeunes gens, et même en tant qu’ayant un but de contrôle quelconque.

Les Beverley voudraient nous faire supposer non seulement que l’ensemble des étudiants est d’une licence comparable à celle de marins en bordée, qui méconnaît toute discipline, toute contrainte, mais encore que les graves anciens de l’Université, et ceux qui exercent l’autorité officielle de l’endroit, abdiquent passivement jusqu’aux insignes de leur pouvoir, qu’ils ferment les yeux sur l’indiscipline générale, si même ils ne l’encouragent pas absolument par leur exemple, en personne. Or, quand ils formulent de telles récriminations, quel est l’idéal de juste discipline d’après lequel ces écrivains voudraient qu’on jugeât. Est-ce d’après un pur idéal, ou d’après quelque chose de réel et de connu ? Voudraient-ils faire supposer aux Anglais qu’ils comparent ici le véritable Oxford avec quelque Oxford paisible, hypothétique, imaginaire, avec quelque chose d’idéal, dont la possibilité suffirait à soulever de grands débats ? Ou bien prennent-ils l’autre terme de comparaison dans quelque système de discipline connu, réellement adopté, maintenu pendant des générations, par exemple à Leipsick, ou à Edimbourg, à Leyde, ou à Salamanque ? Voilà la question par excellence, celle à laquelle nous deman-