journalière de chacun, et d’exercer sur lui un contrôle absolu ou peu s’en faut.
Cette connaissance et ce contrôle sont facilités et concentrés par la division de l’Université en collèges distincts. C’est là un autre trait du système d’Oxford. Partout ailleurs l’Université se compose d’un seul collège, et ce collège forme à lui seul l’Université. Mais à Oxford l’Université peut être comparée à une armée, et les divers collèges formeraient autant de brigades ou de régiments.
Reprenons donc le fil de mon récit personnel. Le lendemain matin de mon arrivée à Oxford, je réunis un petit conseil d’amis pour délibérer à laquelle des nombreuses sociétés distinctes je m’affilierais, et si je m’y présenterais comme « commoner » ou comme « gentleman commoner. » Sur le premier point, voici dans quelles limites je pouvais choisir : je donne les noms des collèges et leur population telle qu’elle était en 1832, car cette liste-là, tout comme celle de mon temps et que je ne connais pas exactement, donnent une idée de l’importance relative de chaque collège.