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whisky. En attendant la leçon promise, il passa, comme de coutume, son excitation pendant les quinze secondes rituelles. Mais, son bref exercice lui ayant donné soif il rebut assez pour s’endormir bientôt sur le divan.

Ce n’était pas heure d’affluence. On le laissa seul « cuver » ses multiples boissons. Lorsqu’il s’éveilla, un affreux mal de tête le contraignit à aller au plus tôt res­pirer, au dehors, un air pur. Il avait dépensé deux cent cinquante francs et avait seulement appris, une fois de plus, le danger de mêler abusivement diverses boissons alcoolisées.

— Ce sera pour la prochaine fois, dit, en le recondui­sant, la sous-maîtresse à qui il se plaignait.

Comme notre Américain, tout congestionné, tournait le coin de la rue du Château-d’Eau, il aperçut… qui ?

Teddy ! Oui, c’était bien Teddy, dans un élégant com­plet gris et tenant une jeune femme par la taille. John allait-il l’aborder ? Il ne le voulut pas, se trouvant trop mal à son aise, oscillant manifestement et incapable de tenir de cohérents discours. Il suivit donc le couple qui ne tarda pas à entrer dans un hôtel du boulevard de Strasbourg.

Il n’y avait qu’à prendre l’adresse, ce que fit John, avant d’aller absorber plus loin un confortable demi.

Mais, le soir, lorsqu’il voulut donner ladite adresse à Geneviève, il s’aperçut qu’il avait perdu le papier où il l’avait inscrite, ce qui mit mistress All’ Keudor dans une belle fureur.

— Vous n’êtes qu’un maladroit, mon ami, lui dit-elle sans ambages. Sauriez-vous au moins retrouver l’hôtel ?

Il dut avouer qu’il en était tout à fait incapable et qu’au surplus son besoin de dormir était irrésistible.

Le champagne, le whisky, les demis, l’apéritif redoublé et les vins du repas, tout cela joint aux quinze secondes d’amour, avaient fait de notre homme un pauvre malheu-